Ergonomie
À contre-courant du segment gaming, le Philips Evnia 24M2C8600 se pare d'une robe blanche et grise qui dénote du noir que l'on retrouve habituellement sur les moniteurs destinés aux joueurs.
Le plastique du pied central est moucheté pour rappeler qu'il est fabriqué en partie à partir de plastique recyclé.
L'arrière du moniteur offre un peu plus de caractère et assume son style gaming. Toujours blanc, le design est un peu plus acéré. Le pied intègre un passage des câbles assez basique, mais efficace, et l'Ambiglow, un système d'éclairage ambiant qui illumine l'arrière du moniteur en fonction de ce qui est affiché à l'écran. Il n'y a pas besoin d'installer de logiciel supplémentaire, le système est géré directement depuis le moniteur. C'est plutôt joli et, surtout, très bien fini. Il est aussi possible d'afficher des couleurs fixes. Notez que ce moniteur est compatible VESA 100 x 100 mm.
Il embarque également un éclairage sous la dalle qui est censé réduire la fatigue oculaire en créant un éclairage d'appoint. Il est évidemment lié au système Ambiglow et s'adapte au contenu affiché à l'écran.
Le pied intègre un support plutôt pratique qui évite d'égarer soncasque fétiche.
L'écran offre une palette complète de réglages. Il est possible de régler la hauteur sur 15 cm, l'inclinaison entre -5° et +20° et même la rotation à gauche et à droite sur ±20°.
La connectique se compose de deux entrées HDMI 2.0, une entrée DisplayPort 1.4, une sortie casque, deux ports USB 3.0 et un port USB-C délivrant 90 W et pouvant charger la plupart des ordinateurs portables en plus de transporter le signal vidéo et de répliquer les ports USB. Le moniteur offre également deux ports USB 3.0 sur la tranche, très pratiques pour y connecter des périphériques amovibles (clé USB, disque externe, etc.). Il embarque deux enceintes de 5 W dont la qualité est moyenne. Cela reste toujours pratique lorsque l'on veut regarder de courtes vidéos. Le moniteur sert également de commutateur clavier-souris (KVM) : le clavier et la souris connectés au moniteur sont basculés automatiquement sur la source utilisée (USB-C ou DisplayPort/HDMI).
Pour naviguer dans les menus de l'OSD, Philips exploite un seul et unique joystick. Pour nous, c'est tout simplement le système le plus efficace à ce jour pour régler rapidement un moniteur. Celui de HP permet en plus d'utiliser les quatre directions en tant que raccourcis pour changer de source, choisir le mode image, régler la luminosité, etc. Une bonne idée ! L'OSD permet également de régler le filtre de lumière et de modifier les réglages de base (luminosité, contraste, température, overdrive, etc.).
Sur notre bureau de 120 x 80 cm, le Philips Evnia QD-Oled est plutôt à l'aise. Le pied affiche tout de même une profondeur de 29,5 cm, mais son design aérien libère de l'espace sur le bureau. La définition native de 3440 x 1440 px sur une dalle de 34 pouces, soit 109 pixels par pouce (ppp), est agréable à utiliser au quotidien avec un recul d'environ 70 à 80 cm, mais vu la puissance des cartes graphiques actuelles, on aimerait voir les définitions augmenter un peu sur les modèles de 34 pouces. Reste qu'il faut tout de même une carte graphique assez puissante pour afficher un maximum de détails en définition native à 175 images par seconde (175 Hz). A noter que les bords d'écran sont assez larges – plus que ceux de certains moniteurs LCD – ce qui est inhabituel pour un modèle Oled.
Couleurs et contraste
Dès la sortie du carton, le moniteur Philips affiche des courbes de température des couleurs et de gamma tout simplement parfaites. Les moyennes respectives de 6500 K et 2,2 sont conformes aux valeurs de référence. Seules les couleurs sont perfectibles, puisque le Delta E mesuré à 3,5 est légèrement supérieur au seuil de 3 au-dessus duquel l'œil perçoit les dérives colorimétriques. Pour améliorer la qualité d'image, nous avons simplement activé l'option sRGB disponible sur tous les préréglages d'image. Nous avons également baissé la luminosité à 60 pour obtenir un blanc à 150 cd/m². Les courbes de température et de gamma varient peu, alors que le Delta E passe à un excellent 1,7. Seuls le rouge, le vert et le bleu dépassent un Delta E de 3.
Contraste
>200 000:1
Technologie Oled oblige, le contraste est considéré comme infini. En effet, même avec un blanc calibré à 150 cd/m², le noir est mesuré à 0 cd/m² (notre sonde ne peut pas mesurer un noir inférieur à 0,0049 cd/m²). Ce contraste est toujours aussi impressionnant et permet de profiter de toutes les nuances, même dans l'obscurité complète. En comparaison, le taux de contraste des meilleurs moniteurs VA dépasse seulement 4000:1, comme le Huawei MateView GT 34 ou l'AOC Q27G2E.
L'écart moyen d'homogénéité de luminosité est mesuré à seulement 1 % sur l'ensemble de la dalle de 34 pouces ; une excellente valeur qui garantit une bonne homogénéité de la dalle et qui s'explique par l'utilisation de la technologie Oled. Le modèle que nous avons testé n'était pas touché par un quelconque phénomène de clouding. Enfin, les angles de vision sont très très larges et il n'y a aucune variation de luminosité quand on observe l'écran à 45°.
En ce qui concerne le HDR, le rendu est très bon, mais le pic de luminosité est assez décevant pour un modèle QD-Oled surtout comparé aux téléviseurs (Samsung S95B et Sony A95K) qui utilisent la même technologie d'affichage.
Réactivité
Le Philips Evnia 34M2C8600 n'utilise pas la modulation de largeur d'impulsion (PWM, pour Pulse Width Modulation) afin de régler la luminosité ; il est donc dénué de scintillement et ne provoque pas de maux de tête à ceux qui sont sensibles à ce phénomène.
Ce moniteur gère le FreeSync entre 48 et 175 Hz et fonctionne donc de manière optimale lorsque la carte graphique envoie entre 48 et 175 i/s. La plage supportée est donc très large et couvre tous les usages. Nous vous conseillerons tout de même une carte graphique très performante, telle que l'AMD Radeon RX 6900 XT ou la Nvidia GeForce RTX 4090, afin de profiter de la définition native UWQHD avec un nombre d'images élevées. Dans tous les cas, la fluidité est au rendez-vous et l'image ne souffre pas de problèmes de déchirures (tearing) ou de saccades (micro-stuttering).
Réactivité
0,1 ms
Notre appareil filmant à 1000 images par seconde ne peut pas mesurer une rémanence inférieure à 1 ms. Dans les faits, la rémanence d'un écran Oled est même inférieure à 0,1 ms. Le moniteur ne propose pas de réglage de l'overdrive pour réduire le ghosting puisqu'il n'y en a tout simplement pas. En comparaison, l'Asus VG279QM avec sa dalle Full HD 280 Hz affiche un temps de rémanence de 4,5 ms, tout comme les modèles VA Samsung Odyssey G7 27 et 49G9. Le Philips Evnia QD-Oled est tout simplement le moniteur le plus réactif du marché.
Nous avons mesuré le retard à l'affichage (input lag) à 14,2 ms (à 60 Hz). Le retard à l'affichage est inférieur à une image par rapport à la source et n'entraîne aucun décalage entre l'action effectuée à la souris ou au clavier et sa répercussion à l'écran.
Points forts
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Qualité d'image.
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Contraste infini.
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Précision de la dalle QD-Oled.
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FreeSync jusqu'à 175 Hz.
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Finition.
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Qualité de fabrication.
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Système Ambiglow.
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Port USB-C 90 W.
Points faibles
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Bordures d'écran plutôt large.
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Résolution faible dans l'absolu (109 pixels par pouce).
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Présence d'un ventilateur (inaudible).
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