Le spectacle n’aura finalement pas eu lieu. Dans la nuit de dimanche 24 à lundi 25 mars 2024, des aurores boréales étaient annoncées, en raison d’une éruption solaire.
D’après les réseaux sociaux, les oiseaux de nuit qui ont scruté le ciel n’ont pas vu grand-chose. La pleine lune n’y est pas pour rien.
Mais ce phénomène a déjà été observé en France. Et ce, récemment. En novembre 2023, la féérie réservée en général aux latitudes extrêmes a été vu notamment dans le Pas-de-Calais, les Alpes, en Auvergne, en Alsace et sur la Côte d’Azur.
Et si la nuit du 24 au 25 mars n’a pas été propice aux lumières, l’occasion devrait très vite se représenter.
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Plus d’aurores boréales en 2024 et 2025
En effet, l’événement astrologique risque d’arriver plus souvent en 2024 et 2025. C’est tout simplement une question de cycles.
Comme tout, le soleil évolue de manière cyclique tous les 11 ans. Lors de ces cycles, son activité augmente, puis diminue. Et plus l’activité est forte, plus les chances d’éruption solaire (et donc de voir des aurores boréales) sont fortes. Et par chance, le soleil en est actuellement à ce stade.
Comment se forme une aurore boréale ?
Les aurores boréales que l'on voit en France sont provoquées par des éruptions solaires (qui elles-mêmes ont lieu quand l'activité du soleil est forte) indique l'astrophysicien Fabrice Mottez, contacté par actu.fr.
Mais qu'est-ce que c'est ? Le soleil envoie en permanence un vent chargé de particules. "Il est peu dense et peu rapide", indique le chercheur. Quand ce vent interagit avec le champ magnétique de la Terre, la plupart sont déviées, mais une minorité entre dans le champ. Ces particules sont stockées dans un réservoir et se vident la nuit.
Mais quand l'activité du soleil est forte, comme cela est le cas en ce moment et dans les mois à venir, le vent est plus fort et il y a plus de particules. "À un moment, le réservoir est plein. Il craque et alors les aurores boréales ont lieu", explique Fabrice Mottez.
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Un pic attendu pour 2025
« Le prochain pic d’activité du soleil devrait être enregistré en juillet 2025 et jusque-là, le nombre de tempêtes solaires devrait croître », expliquait Éric Lagadec astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur, joint par actu.fr en février 2023 pour un précédent article sur le sujet.
En clair, jusqu’au pic de 2025, le nombre d’éruptions solaires va augmenter et donc le gaz chaud et magnétique sera éjecté du soleil plus régulièrement, et ainsi la probabilité d’aurores boréales sera plus importante.
Une analyse que confirme Fabrice Mottez, chercheur à l’Observatoire de Paris et rédacteur en chef du magazine Astronomie. « En 2025, au maximum du cycle, c’est là où il y aura statistiquement le plus de chance d’avoir beaucoup d’aurores boréales », indique le chercheur au CNRS.
On peut dire qu'il y aura plus d'aurores boréales. Ca peut valoir le coup de surveiller les indicateurs en ce moment. Plus qu'il y a trois ou quatre ans en tous cas.
On ne peut pas savoir quand
Si on peut dire qu’il y en aura plus, en revanche, on ne peut pas dire quand. « On va savoir deux ou trois heures avant s’il y aura une aurore boréale », nuance Fabrice Mottez.
Gilles Dawidowicz, vice-président de la société astronomique de France, abonde auprès d’actu.fr. « L‘éruption solaire a lieu un ou deux jours avant l’aurore boréale. On constate l’éruption et après, on peut prévoir les conséquences. »
Restez vigilants, nous ne sommes pas à l’abri de beaux spectacles dans notre ciel dans les mois à venir.
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