Test Klipsch Austin : une enceinte portable compacte et robuste - Les Numériques

En guise d’architecture sonore, l'Austin repose sur un unique haut-parleur large bande de 3,8 cm épaulé par un double radiateur passif. À l’inverse de sa grande sœur Nashville, l’enceinte émet donc dans une unique direction, à moins de la poser à plat au centre de la table pour qu’elle rayonne à 360°.

S’agissant des performances pures, l'Austin ne fait pas vraiment de miracle vu son gabarit, mais elle parvient à offrir un certain équilibre, hormis la forte directivité des aigus. En effet, les hautes fréquences sont largement mises en avant lorsqu’on se trouve face à l’enceinte. Ce surplus d’énergie donne une certaine brillance qui n’est pas toujours très flatteuse, notamment pour les cymbales, les cuivres et les violons qui sont plus forts qu’à l'accoutumée. Les mix très généreux en harmoniques aiguës peuvent donc vite se montrer agressifs avec cette mise en avant, qui surligne d’ailleurs les soucis de précision.

Il faut aussi veiller à être assez sage sur le volume d'écoute, car une fois la barre des 60 % du volume max dépassée, le rendu sonore perd tout son naturel avec un affaissement prononcé des graves, donc une mise en avant encore plus prononcée des aigus et in fine des soucis de précision. La dynamique, déjà pas très expressive, en prend aussi un sacré coup.

Sans offrir une extension mirobolante dans les graves, l'Austin s’en sort plutôt bien sur le rendu des basses fréquences, tant que le volume reste maîtrisé évidemment. Une certaine rondeur se dégage de l’enceinte et nous apprécions la résonance des fûts de batterie ou les nappes de synthés, toutes proportions gardées bien entendu au vu de son gabarit riquiqui.

Les médiums font preuve d’un bel équilibre, mais là encore, ce ne sont pas des diables de précision. La mise en avant des aigus crée comme une sensation de voile sur les voix, qui paraissent plus distantes et fluettes que la normale. Les médiums restent toutefois suffisamment maîtrisés pour ne pas dénaturer complètement les timbres.

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