Tous les dix-huit mois environ, une éclipse solaire totale se produit quelque part sur Terre, et il en est ainsi depuis la naissance de l’humanité. Ce phénomène spectaculaire est étudié depuis toujours : le premier témoignage écrit connu d’une éclipse remonte à plus de trois mille ans. Pendant toutes ces années, les éclipses totales nous ont appris une quantité stupéfiante de choses sur le Soleil, sur notre planète et même sur les lois fondamentales de la physique.
Pendant très longtemps, la phase maximum – c’est-à-dire la période durant laquelle la Lune masque intégralement le disque solaire – a constitué la seule occasion d’observer la couche la plus externe [de l’atmosphère] solaire. Et cette fine couche de plasma, appelée “couronne”, a joué un rôle crucial dans bien des avancées scientifiques permises par l’étude des éclipses.
Cette couronne abrite en effet quelques-uns des phénomènes les plus fascinants du Soleil, dont les éjections de masse coronale (EMC), des bulles de matière expulsées dans le milieu interplanétaire à cause du champ magnétique solaire. Les EMC qui atteignent la Terre peuvent endommager les satellites et les réseaux électriques. Ils sont aussi extrêmement dangereux pour les astronautes en mission dans l’espace, qui ne sont plus protégés par l’atmosphère terrestre.
“L’activité magnétique du Soleil évolue au fil du temps et n’est pas uniforme sur l’ensemble de sa surface”, explique Meredith MacGregor, de l’universi
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