L'essentiel
- Embarqué à bord d’une fusée SpaceX, le satellite Earth Care décollera dans la nuit de mardi à mercredi en direction de l’espace.
- La mission, pilotée par l’agence nationale européenne et son homologue japonais, permettra d’étudier les nuages à 400 kilomètres de la Terre.
- Pourquoi cette mission-là ? En quoi est-elle révolutionnaire ? Le point avec 20 Minutes.
C’est une première dans l’histoire des missions spatiales. Dans la nuit de mardi à mercredi, une fusée SpaceX décollera de la Californie en direction de l’espace avec à son bord, un drôle de satellite. Son nom : Earth Care, traduisez le « Soin de la Terre ». Quel rôle va-t-il jouer ? En quoi cette mission est-elle révolutionnaire ? Pourquoi le surnomme-t-on « dragon blanc » ? 20 Minutes fait le point.
Quelle sera sa mission ?
Lancé à 400 kilomètres de la Terre, le satellite Earth Care sera chargé d’observer dans les moindres détails les nuages évoluant au-dessus de la planète. L’objectif : mieux comprendre le rôle qu’ils jouent dans l’évolution du climat. « Ces informations sont d’autant plus précieuses, que le réchauffement climatique est en train de changer la répartition des nuages », indique, sur son site Internet, l’agence spatiale européenne qui pilote cette mission avec le Japon.
Car voyez-vous, des nuages très blancs et très brillants, que l’on pourrait appeler « gros cumulus », jouent « un effet parasol ». En d’autres termes, ils renvoient les rayons du soleil vers l’espace, ce qui contribue à « refroidir l’atmosphère ». A l’inverse, les cirrus, qui sont très fins, laissent filtrer les rayons solaires, jouant ainsi un rôle de « couverture ». Une couverture parfois étouffante puisqu’elle garde la chaleur.
« Comme les nuages sont formés de gouttelettes d’eau et de poussière, leur présence est influencée par la quantité d’eau qui s’évapore de la terre et des océans, mais aussi par les sédiments en suspension, par le pollen, ou des particules émanant de la pollution », indique l’agence spatiale européenne. Autant de facteurs qui sont en pleine évolution sous l’effet du réchauffement climatique et des activités humaines. « Les nuages sont ainsi en train de se modifier d’où l’importance de mieux comprendre leur fonctionnement, pour anticiper les modèles climatiques du futur », explique-t-elle.
En quoi cette mission est-elle révolutionnaire ?
Earth Care, baptisé « dragon blanc » au Japon, mesurera, pour la première fois, les profils verticaux des particules nuageuses et des aérosols, ainsi que leur vitesse de chute, fournissant ainsi de nouvelles informations sur les interactions entre les nuages, les aérosols et les précipitations.
Il enregistrera également la répartition des gouttelettes d’eau et des cristaux de glace et la manière dont ils sont transportés dans les nuages.
Pour cela, le satellite sera doté de quatre instruments de pointe « qui n’ont encore jamais fonctionné ensemble ». A commencer par un lidar atmosphérique qui permettra d’obtenir des informations sur le sommet et le profil des nuages. Un radar de profilage étudiera la dynamique et le mouvement interne des nuages, tandis que l’imageur multispectral offrira une vue d’ensemble de la scène. Dernier équipement, le radiomètre à large bande mesurera directement le rayonnement solaire réfléchi et le rayonnement infrarouge sortant.
Pourquoi le surnom de « dragon blanc » ?
En raison de son apparence tout simplement. Le satellite est doté d’un corps blanc et son panneau solaire ressemble à une longue queue. Dans la mythologie japonaise, les dragons sont des créatures anciennes et divines qui gouvernent l’eau et volent dans le ciel : une métaphore appropriée pour une mission qui étudiera les nuages et les aérosols. De plus, l’année de lancement d’Earth Care coïncide avec l’année japonaise du dragon, connue sous le nom de « tatsu-doshi ».
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