Présentation
Trek est un fabricant de vélos américain qui s'est imposé comme l'un des leaders mondiaux, aussi bien sur un segment grand public que sur celui du cyclisme professionnel. La marque propose aussi bien des vélos de route que des VTT et des vélos de ville. Chacune de ces branches compte une ligne de modèles à assistance électrique.
Dans la famille des VAE urbains, les Verve+ sont les plus abordables. Ils se déclinent en 4 versions, baptisées logiquement Verve+ 1, Verve+ 2, Verve+ 3 et Verve+ 4. Nous testons ici l'avant-dernière déclinaison, la première de la gamme à profiter d'une batterie intégrée au cadre. Le Verve+ 3 est équipé d'un moteur Bosch Performance Line, placé au niveau du pédalier. Il développe 250 W et propose un couple de 65 Nm. Trek y associe une batterie de 400 Wh et un écran Purion. Plus surprenant, le Verve+ 3 s'appuie sur une transmission d'entrée de gamme Shimano Altus à 9 vitesses qui détonne un peu sur la fiche technique.
Pour le reste, le Trek Verve+ 3 offre des équipements adaptés à l'usage urbain, comme un porte-bagage, une béquille, une tige de selle suspendue ou encore un antivol de cadre. Le cadre, justement, est décliné en 2 variantes : cadre fermé et cadre ouvert "Lowstep" — celui que nous avons testé — qui fait fi du tube supérieur. Les modèles de VAE de Trek sont vendus dans 5 tailles différentes qui permettent de couvrir un panel de cyclistes allant de 1,47 à 1,97 m. Toutes les versions sont chaussées en pneus Bontrager 700 x 50c (27,5 pouces).
Il faut compter environ 3000 € pour s'offrir les services du Trek Verve+ 3 Lowstep que nous avons testé. Il se place face à des modèles comme le Winora Sinus 9, le Gazelle Chamonix T10 HMS ou encore l'O2Feel iSwan Adventure Boost 6.1.
Confort et ergonomie
Le Trek Verve+ 3 adopte les lignes d'un vélo type "hollandais", avec un cadre ouvert, sans tube supérieur. Une géométrie qui permet d'enjamber le vélo à la montée et à la descente. Pratique si l'on transporte un enfant à l'arrière ou si l'on porte une tenue qui limite le levé de jambe. En revanche, un tel choix fait perdre légèrement en rigidité au cadre, ce qui entame légèrement son dynamisme. Néanmoins, la sportivité n'est pas l'essence de ce vélo à assistance électrique qui appelle à une position assez droite.
L'électrification du Verve+ 3 passe difficilement inaperçue, même si l'intégration des éléments reste satisfaisante dans l'ensemble. On repère rapidement le moteur Bosch Performance Line, placé au niveau du pédalier, et le très large tube diagonal qui intègre la batterie. Cette dernière est liée à un capot et s'extrait par le côté, ce qui permet de la recharger facilement. Une fois en place, le capot de la batterie dépasse du tube en aluminium et terni un peu les finitions, très bonnes par ailleurs.
Trek propose 5 tailles de cadre, du XS au XL, pour convenir à un très large public. Le fabricant américain a opté pour des pneus de 27,5 pouces, même sur les plus grands des modèles. Il s'agit de pneus Bontrager E6 Hard-Case Lite, offrant une largeur de 2,4 pouces et un volume d'air assez important pour gommer les petites imperfections de la chaussée. Ces pneus profitent en outre d'une protection contre les crevaisons et de bandes réfléchissantes latérales pour être mieux vu des autres usagers la nuit.
Ce confort pneumatique est complété de belle manière par une fourche suspendue Suntour Nex offrant 50 mm de débattement ; de quoi affronter la plupart des petits cahots de la route en ville et même sur les chemins de gravier, sans souffrir des poignets. Enfin, une tige suspendue (40 mm de débattement) vient soutenir une selle assez large et confortable. La largeur de la selle ne permet pas de trouver une position très dynamique, mais ce n'est, rappelons-le, pas l'objectif du Verve+ 3.
La position de conduite est assez relevée, le dos reste droit, parfait pour une conduite urbaine détendue. Le cintre légèrement courbé permet de garder les bras le long du corps. La potence peut être inclinée plus ou moins pour ajuster la position de conduite. Dommage que les poignées ergonomiques ne soient pas un peu plus confortables. En effet, leur finition striée devient douloureuse pour les paumes sur les trajets moyens à longs. Une petite paire de gants ou le remplacement des poignées viendra gommer ce désagrément.
Le Trek Verve+ 3 est taillé pour la ville, son équipement complet en atteste. Il peut compter sur un porte-bagage capable de supporter 25 kg, ainsi que sur une béquille placée à l'arrière. Ses garde-boue font un bon travail pour protéger le pantalon des projections d'eau de la chaussée. Nous aurions aimé que celui de l'avant descende un peu plus bas pour protéger également les chaussures. Un carter est placé devant la chaine et le plateau pour parer aux traces de graisses sur les chaussettes et bas de pantalons.
Enfin, c'est assez rare pour être souligné, Trek installe par défaut un antivol de cadre Abus qui bloque la roue arrière. Très pratique pour les arrêts-minute, il a le bon goût d'utiliser la même clé que celle qui permet d'extraire la batterie.
Éclairage
20 lux
L'éclairage n'est pas un point fort du Trek Verve+ 3. En effet, la marque américaine se contente d'un feu avant AXA Compact Line 20 dont les 20 lux ne permettent pas d'éclairer efficacement la chaussée en l'absence d'éclairage public.
Conduite
Le moteur Bosch Performance Line est parmi les plus performants du moment pour les vélos à assistance électrique urbains. Une motorisation centrale qui affiche notamment un couple maximal de 65 Nm, de quoi promettre des franchissements de côtes sans verser la moindre goutte de sueur. Ce positionnement central permet également d'adapter l'assistance électrique à la force exercée sur les pédales pour conserver un maximum de sensation et de naturel au pédalage.
Nous avons déjà croisé plusieurs fois ce moteur et nous n'avons jamais été déçus. Une fois de plus avec le Trek Verve+ 3, le Performance Line montre toute l'étendue de son talent, avec une très bonne progressivité de l'assistance et un couple solide au démarrage et dans les côtes. Un tel moteur pardonne plus facilement de ne pas avoir choisi une vitesse adaptée au démarrage.
Cependant, le revers de la médaille est une capacité limitée à rouler une fois l'assistance coupée et les 26 km/h dépassés. Sur le plat, il sera possible de rouler à 28-29 km/h, mais pour aller plus vite, il faudra pousser fort sur les pédales ; le jeu n'en vaut pas la chandelle.
La transmission est la vraie limite du Verve+ 3. Trek a choisi un dérailleur Shimano Altus à 9 vitesses d'entrée de gamme, bien loin des ambitions d'un moteur comme le Performance Line. Le passage de vitesse est correct tant que l'on est sur le plat et dans une conduite au tempo lent. Dès que l'on souhaite envoyer un peu plus, les passages craquent, se loupent, trainent en longueur... Tout dynamisme est rompu, ce qui n'est pas toujours opportun, surtout en montée. Pour 3000 €, nous aurions apprécié une transmission plus haut de gamme.
Trek opte par ailleurs pour un système de contrôle de l'assistance Purion de Bosch qui est assez limité. L'assistance Bosch peut être réglée sur 5 niveaux (Off, Eco, Tour, eMTB ou Turbo, du plus léger au plus haut). En ville, on pourra rouler confortablement en mode Tour ou eMTB, le niveau Turbo étant plutôt à réserver aux côtes. Dans l'ensemble, la gestion des modes se fait très simplement.
On regrette en revanche que l'écran Purion n'offre pas plus d'informations. Sa petite surface ne permet pas de donner plus que la vitesse instantanée, la jauge de batterie et le mode d'assistance choisi. Ce dernier peut être remplacé par l'odomètre qui donne la distance parcourue ou une estimation de l'endurance restante en kilomètres. Il faut pour cela jouer avec des appuis plus ou moins longs sur les touches "+" et "-". Encore une fois, un tel dispositif parait un peu chiche pour un tel vélo électrique.
Freinage
3 m
Le fabricant américain a également fait confiance à Shimano pour la partie freinage de son Verve+ 3. Ce dernier peut compter sur des freins à disque hydrauliques MT200 aux performances correctes. Il faut compter à peine plus de 3 mètres pour stopper complètement le vélo et son pilote lancés à 25 km/h.
Autonomie
Le Trek Verve+ 3 ne s'appuie pas sur les dernières générations de batteries Bosch. Il peut compter sur un accumulateur Powertube 400 Wh, assez loin des 625 ou 750 Wh des dernières générations de batterie du fabricant allemand. Un écart qui se relève logiquement sur l'autonomie du Verve+ 3. Sur notre parcours habituel, nous avons parcouru seulement 48 km en mode Turbo. Le trajet totalise 750 m de dénivelé positif et a été réalisé par un cycliste de 65 kg. Un parcours moins vallonné donnera une autonomie plus importante, mais un pilote plus lourd aura l'impact inverse. En optant pour un mode d'assistance plus bas, on pourra tout de même espérer parcourir environ 60 km sur une seule charge.
Le Verve+ 3 coupe totalement son assistance d'un seul coup lorsqu'il n'a plus d'autonomie et alimente simplement les phares et l'écran. Avec un vélo aussi lourd, la surprise n'est pas bonne et mieux vaut garder un œil sur l'estimation de l'autonomie.
Le Trek Verve+ 3 reste donc bien loin de concurrents comme le Winora Sinus 9 qui dépasse les 80 km d'endurance ou même un Kalyso 2 de Neomouv capable de rouler 68 km à son mode d'assistance maximal.
Le chargeur fourni avec le Verve+ 3 ne brille pas par sa rapidité. Il délivre seulement 2 A et demande presque 6 heures pour recharger entièrement les 400 Wh de la batterie. Il est possible d'acheter un autre chargeur plus rapide (4 A) pour écourter le temps de charge. Bonne nouvelle tout de même, les batteries Bosch sont très répandues et donc facile à remplacer si besoin.
Points forts
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Très confortable.
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Bien équipé pour la ville.
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Assistance solide et progressive.
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Large choix de tailles de cadre.
Points faibles
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Écran limité.
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Éclairage peu puissant.
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Transmission décevante.
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Autonomie moyenne.
Conclusion
Comment fonctionne la notation ?
Les choix opérés par Trek pour son Verve+ 3 sont hétérogènes. D'un côté, ce vélo électrique se montre costaud et confortable, parfaitement adapté pour les trajets urbains. D'un autre, il opte pour une transmission qui le bride dans son dynamisme, et son autonomie n'est pas à la hauteur de celle des concurrents directs. Il reste un bon choix si vous n'attendez pas une conduite sportive.
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