mercredi 9 novembre 2022

Test Huawei Mate 50 Pro : une réussite au goût amer - Les Numériques

Huawei et Leica, c'est fini. L'allemand est associé depuis quelques mois à Xiaomi. La marque chinoise, connue pour la performance de ses smartphones en photo, a donc repris à elle seule ses travaux en interne, et évoque désormais Xmage, correspondant à l'alliance du matériel et du logiciel dans ses terminaux. Avec son Mate 50 Pro, la marque inaugure surtout la notion d'ouverture variable, entre f/1,4 et f/4, appliquée à son optique grand-angle.

Module principal : 50 mégapixels, f/1,4-f/4, éq. 24 mm

Le Mate 50 Pro entend se distinguer du commun des smartphones par un système original : une ouverture variable au niveau mécanique, et non simplement simulée par traitement logiciel. S'il est possible de la régler manuellement, soit dans le menu "Ouverture", soit dans le mode de capture "Pro", il est possible — et plus courant — d'en profiter au quotidien, puisque l'option est activée d'emblée. Selon les conditions d'éclairage, le smartphone navigue donc entre f/1,4, comme c'est le cas pour nos images enregistrées en basse luminosité, et f/4, en plein soleil. Cette ouverture sert également à faire varier les effets de flou d'arrière-plan, plusieurs paliers intermédiaires (à f/2, par exemple) étant disponibles.

Face à un très bon photophone, le Find X5 Pro lui aussi doté d'un capteur de 50 mégapixels livrant des clichés de 12,5 Mpx grâce au pixel-binning, le Mate 50 Pro fait mouche. Les images sont réellement détaillées, les textures sont bien restituées et la colorimétrie est particulièrement naturelle. La périphérie de l'image a également le mérite d'être nette et peu déformée. Dommage que le smartphone perde des points sur des détails regrettables : sur certaines mires, il achoppe et ne parvient pas à restituer fidèlement les contours des petits éléments. C'est le cas de nos billes de couleur, qui lui posent des difficultés, ou des lignes de texte.

Oppo Find X5 Pro (12,5 Mpx, f/1,7, ISO 254, 1/462 s)
Huawei Mate 50 Pro (12,5 Mpx, f/2, ISO 50, 1/132 s)

Ces difficultés dans la gestion des contours des petits éléments sont davantage encore visibles de nuit, et les aplats de couleur laissent apparaître quelques artefacts. Néanmoins, la netteté globale est probante et la colorimétrie est plutôt naturelle.

Oppo Find X5 Pro (12,5 Mpx, f/1,7, ISO 6848, 1/20 s)
Huawei Mate 50 Pro (12,5 Mpx, f/1,4, ISO 400, 1/25 s)

Mode 50 mégapixels

Il est possible d'exploiter chacun des photosites du capteur principal pour obtenir des clichés de 50 mégapixels. Sans le traitement opéré lors du pixel-binning, de jour comme de nuit, force est de constater que ce mode manque d'intérêt, les clichés perdant en qualité.

Huawei Mate 50 Pro
Huawei Mate 50 Pro

Module ultra grand-angle : 13 mégapixels, f/2,2, éq. 13 mm

Quand les smartphones les plus onéreux, tel le Find X5 Pro d'Oppo, optent pour des capteurs très définis associés à du pixel-binning pour leurs modules ultra grand-angle, le Mate 50 Pro préfère un "simple" capteur de 13 mégapixels, qui nous faisait craindre une qualité moindre. Les résultats nous ont détrompés, puisque le piqué est pour le moins satisfaisant, malgré quelques éléments souffrant d'un traitement moins réussi et quelques imperfections en périphérie de l'image. La colorimétrie est juste et le niveau de détail, malgré un peu de lissage, est pour le moins élevé.

Oppo Find X5 Pro
Huawei Mate 50 Pro

Les basses lumières sont bien entendu plus délicates à gérer pour le smartphone, qui néanmoins parvient à offrir des résultats assez comparables à ceux du Find X5 Pro — qui toutefois, rappelons-le, se contente ici d'image de 12,5 Mpx. Du lissage est visible, tout comme de la déformation et une désaturation de couleurs dans les angles de l'image, même si on peut concéder une distorsion globalement contenue sur le pourtour de notre scène.

Oppo Find X5 Pro
Huawemi Mate 50 Pro (13 Mpx, f2,2 ISO 1250, 1/11 s)

Il est enfin à noter que le module ultra grand-angle est également mis à profit pour réaliser des clichés en macro assez réussis.

Module téléobjectif : 64 mégapixels, f/3,5, éq. 90 mm

Le troisième module photo du Mate 50 Pro est dédié au téléobjectif. Son capteur de 64 mégapixels est accompagné d'une optique équivalente à 90 mm en 24x36 mm, et offre un grossissement 3,5x par rapport au grand-angle. Un ensemble plutôt intéressant, qui permet d'exporter des clichés de 16 mégapixels, sans possibilité d'aller jusqu'à 64 Mpx. Comparé au Galaxy S22 Ultra de Samsung, qui certes s'appuie sur un capteur de 10 mégapixels avec un grossissement 3x, le Mate 50 Pro se comporte très correctement, du moins de jour. Le piqué est bien moindre qu'au grand-angle, mais les images sont très largement exploitables.

Samsung Galaxy S22 Ultra ((10 Mpx, éq. 70 mm, f/2,5, ISO 50, 1/100 s)
Huawei Mate 50 Pro (16 Mpx, éq.3,5, ISO 125, 1/51 s)

La nuit, néanmoins, l'image est grevée par un lissage très présent, des artefacts, des contours pas très justes et une colorimétrie peu naturelle. Nous vous épargnerons la comparaison avec le Galaxy S22 Ultra, dont les 10 mégapixels ne peuvent faire le poids, en basse luminosité, avec une définition supérieure. Face néanmoins au Find X5 Ultra et son grossissement 2x, le Mate 50 ne s'en sort pas si mal.

Oppo Find X5 Pro
Huawei Mate 50 Pro (16 Mpx, f/3,5, ISO 3200, 1/60 s)

Module frontal, mode portrait et vidéo

Deux capteurs frontaux, mais seulement un d'exploitable réellement. Il s'agit d'un ultra grand-angle de 13 mégapixels, qui est ici couplé à un capteur ToF 3D servant pour la profondeur de champ. La qualité des selfies est assez bonne. L'exposition et la tonalité sont respectées et le niveau de détails est très bon. Comme avec tout bon smartphone chinois, il faudra faire attention aux artifices de beauté qui peuvent être activés par défaut et qui viennent modifier vos traits en lissant votre peau, par exemple.

Pour des portraits, le Mate 50 Pro tire parti de l'ouverture variable sur le grand-angle. Pour cela, il ne suffit pas de se rendre dans le mode dédié, mais plutôt d'aller dans celui baptisé "ouverture". Avec 4 ouvertures différentes (f/1,4, f/2, f/2,8 et f/4), vous pourrez avoir un bokeh plus ou moins renforcé, sans aucune intervention logicielle, comme c'est traditionnellement le cas sur les smartphones. Il y a aussi un mode "ouverture virtuelle" qui s'étend entre f/0,96 et f/16. À valeur de plan identique, il est préférable d'opter pour le mode portrait à f/1,4 ou l'ouverture virtuelle à f/1,4 également. À f/0,95, l'arrière-plan est vraiment trop flou pour offrir un quelconque résultat naturel. Si vous souhaitez opter pour l'ouverture physique à f/1,4, il faudra donc s'approcher un peu de votre sujet. Comme avec un véritable appareil photo.

Du côté de la vidéo, le dernier-né de Huawei autorise une capture en 4K à 60 i/s max, en 1080p jusqu'à 480 i/s ou encore en 720p à 3840 i/s. La présence d'une stabilisation optique (OIS) sur le grand-angle et le téléobjectif, aidés par une stabilisation électronique (EIS) permet au smartphone de ne pas souffrir des tremblements lorsque vous filmez. Une fonctionnalité de suivi de personne est aussi intégrée pour vous permettre de ne jamais rater votre cible.

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