Présentation
Le vidéoprojecteur Dangbei Mars dispose d'une puce DLP Texas Instruments 0,47 pouce DMD affichant une définition native Full HD de 1920 x 1080 pixels. Il n'utilise pas la wobulation (affichage extrêmement rapide de plusieurs images qHD décalées les unes des autres) à 240 Hz et produit donc une image très nette.
La puce est couplée à une source laser produisant une luminosité annoncée de 2100 lumens. Ce laser permet de bénéficier du meilleur des deux mondes, à savoir la forte luminosité d'une lampe ultra haute pression (UHP) et la très grande durée de vie des leds. Dangbei annonce une durée de vie de 30 000 h pour ce laser ALPD 2.0 (Advanced Laser Phosphor Display). Le vidéoprojecteur embarque également un système audio composé de deux haut-parleurs de 10 W.
Comme chez Xgimi, le modèle Dangbei est doté d'une caméra en façade et d'un capteur ToF (Time of Flight, ou temps de vol) pour effectuer la mise au point, corriger le trapèze automatiquement — très pratique quand on déplace souvent l'appareil et qu'il est désaxé —, et même redimensionner l'image afin d'éviter les objets grâce à la détection d'obstacle. Ce système déjà présent sur le Mars Pro est très efficace et pratique, mais gare à la perte de définition plus facile à gérer sur un modèle Ultra HD que sur ce modèle Full HD.
Du côté du système d'exploitation, on retrouve une version personnalisée d'Android animée par un processeur ARM quadricœur associé à 1 Go de RAM et 8 Go d'espace de stockage. Il embarque nativement l'application Netflix qui fonctionne en Full HD. Le vidéoprojecteur dispose aussi du wifi 5 et du Bluetooth 5,0.
Le Dangbei Mars est vendu environ 1100 €, mais bénéficie régulièrement de promotions qui font passer son prix à moins de 1000 €, très acceptable pour un modèle laser Full HD.
Qualité d'image 2D
Ce vidéoprojecteur est muni d'une optique fixe avec un rapport de 1,27:1 et pouvant projeter une image de 2,4 m de base avec un recul de 3 m. Nous avons réalisé nos mesures à 2,5 m afin d'obtenir une image de 2 m de base, comme pour les autres projecteurs testés.
Le modèle Dangbei n'offre pas de lens shift (dispositif optique permettant de déplacer verticalement ou horizontalement l'image projetée sans la déformer ou déplacer l'appareil), mais il est possible de modifier le trapèze horizontal et vertical pour compenser son éventuelle inclinaison… au prix toutefois d'une légère perte de définition. L'optique en verre est de bonne qualité et le piqué est excellent sur le modèle Full HD natif.
Comme la version 4K, le Mars embarque un système de mise au point et de trapèze automatiques. À chaque démarrage, le vidéoprojecteur effectue la mise au point pour garantir la netteté. Le réglage du trapèze se retrouve quant à lui dans les réglages. Le vidéoprojecteur affiche une mire à l'écran et ajuste le trapèze en fonction du résultat de la photo capturée par la caméra en façade. Le système peut aussi adapter l'image en fonction des obstacles. Par exemple, s'il y a une plante dans l'image projetée, celle-ci sera redimensionnée pour rester sur un côté.
Colorimétrie
Delta E = 6,4
Le mode Cinéma offre (si l'on peut dire) la meilleure qualité d'image. Nous avons mesuré un delta E moyen à 6,4, une valeur largement supérieure à 3, seuil au-delà duquel l'œil humain perçoit la différence entre les nuances de couleurs. Les couleurs sont donc peu fidèles, sans pour autant rendre le vidéoprojecteur inutilisable.
Gamma
2,0
En réglant le gamma sur Sombre, nous avons mesuré la moyenne du gamma à 2, une valeur assez proche de celle de référence (2,2). Surtout, la courbe affiche une belle stabilité sur les niveaux de gris les plus foncés. C'est avant tout les gris très clairs qui sont surexposés.
Température
8860 K
Si la courbe affiche une relative stabilité sur l'ensemble du spectre, la température moyenne mesurée (8860 K) est largement supérieure avec la valeur de référence de la norme vidéo (6500 K). Cela se traduit par une image assez froide qui tire légèrement vers le bleu. Malheureusement, il n'y a aucun réglage simple (autre que les réglages des primaires rouge, vert, et bleu) permettant de retrouver une température des couleurs correcte.
Contraste
730:1
Sur notre mire contenant 1 % de blanc, le contraste est mesuré à un taux de seulement 727:1 et descend à 207:1 sur notre mire contenant 35 % de blanc. Le plus impressionnant reste la luminosité très élevée mesurée à 207 cd/m², soit plus que les 150 cd/m² du Mars Pro 4K pourtant censé être plus lumineux. Cette différence s'explique tout simplement par l'utilisation d'une puce DLP native qui fait fi de la wobulation et ne perd donc pas de luminosité.
En revanche, nous nous attendions à un meilleur contraste. Les modèles équipés d'une puce DLP 0,47 Full HD affichent souvent un contraste supérieur à 1000:1. Les meilleurs vidéoprojecteurs comme le Sony VW290ES revendiquent un contraste natif de 2820:1. Dans la pratique, ce faible contraste se traduit par des noirs grisâtres qui manquent globalement de profondeur. Notons que ce contraste limité a peu d'impact sur les émissions TV ou le visionnage du sport, par exemple.
Comme sur tous les vidéoprojecteurs Mono-DLP (une seule puce DLP), l'effet arc-en-ciel est visible, mais limité. Ce phénomène plus ou moins visible, voire pas du tout selon les personnes et les images, se traduit par de petits arcs-en-ciel autour des objets lumineux sur un fond sombre. Ce vidéoprojecteur n'offre pas de moteur de compensation de mouvement (MEMC).
Le Mars 1080p affiche un retard à l'affichage (input lag) de 57,4 ms. Cela se traduit par un retard d'un peu plus de 3 images par rapport à la source à 60 Hz. La latence entre l'action à la manette et sa répercussion à l'écran est mesurée, mais reste perceptible. Les compétiteurs passeront leur chemin en se tournant vers un vidéoprojecteur plus réactif comme le BenQ W1800i avec un retard à l'affichage de seulement 17 ms.
Fonctions et ergonomie
Le Dangbei Mars mesure 24,6 x 20,9 x 17,3 cm pour un poids d'environ 4,6 kg. Identiques à celles du Mars Pro 4K, ces dimensions sont compactes pour un modèle Ultra HD 4K, mais pas forcément pour un modèle Full HD.
Sur la gauche, on retrouve les capteurs pour adapter automatiquement l'image au mur. Cette fonctionnalité permet d'obtenir une image toujours à l'horizontale avec un trapèze presque parfait, et même d’éviter les obstacles ou ajuster la taille de l'image à celle de l'écran de projection.
En dessous, on découvre un trou de fixation standard pour une installation au plafond ou sur un trépied. Ce dernier devra être très costaud pour supporter les 4,6 kg de ce modèle. Les quatre pieds sont réglables afin de gérer l'assiette du vidéoprojecteur.
Sur le dessus, un unique bouton tactile pour la mise sous tension. Le point noir au centre est l'emplacement du capteur de luminosité, qui n'est présent que sur le Mars Pro 4K (les deux modèles partagent le même châssis).
La connectique se compose de deux entrées HDMI 1.4, dont une compatible ARC, deux ports USB 2.0, une sortie audio analogique mini-jack, une sortie audio numérique optique (SPDIF) et un port Ethernet. Ce modèle ne dispose pas d'un interrupteur 12 V pour déployer automatiquement un écran mécanique, par exemple. En revanche, il jouit du wifi 802.11n et du Bluetooth 5.0 et embarque deux enceintes de 10 W de bonne qualité.
Le Dangbei Mars est muni d'une version maison d'Android 9 traduite approximativement en français. Ce modèle se contente de 1 Go de mémoire vive et de 8 Go de stockage, mais il est plutôt fluide à l'usage.
Comme tous les systèmes Android modifiés, l'accès au Google Play Store n'est pas autorisé. Dangbei propose la boutique d'applications Netrange qui ne regroupe que très peu d'applications connues. On retrouve par exemple Plex et Docubay, mais on cherche encore les Disney+, Apple TV, Paramount, et encore plus les applications de streaming françaises (myCanal, Molotov, OCS, etc.). En revanche, alors que les vidéoprojecteurs Xgimi portant la version officielle d'Android TV n'y ont pas accès, ce modèle Dangbei embarque bien l'application Netflix nativement avec un contrôle complet à la télécommande et la diffusion des contenus en Full HD. Un bouton d'accès direct à Netflix est même présent sur la télécommande.
Celle-ci est légère, plutôt basique, mais permet de naviguer facilement dans le système, faire la mise au point, régler le volume et accéder aux différents réglages. Les touches ne sont pas rétroéclairées, mais assez peu nombreuses pour que ce ne soit pas un problème. Enfin, elle fait l'impasse sur le micro puisque le système d'exploitation de Dangbei ne propose pas cette fonctionnalité.
Points forts
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Luminosité élevée.
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Piqué de l'image.
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Concept tout-en-un.
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Silence de fonctionnement.
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Mise au point et correction du trapèze.
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Détection d’obstacle très pratique.
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Sortie de veille instantanée.
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Système fluide et réactif.
Points faibles
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Système Android personnalisé (pas d'accès au Google Play Store).
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Peu d'applications françaises.
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Perte de définition visible lors de l'utilisation de la correction trapézoïdale.
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Qualité d'image perfectible (fidélité et température des couleurs).
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Retard à l'affichage.
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Traduction approximative.
Conclusion
Comment fonctionne la notation ?
Le Dangbei Mars est un vidéoprojecteur laser Full HD très lumineux. Le système automatique de mise au point et de correction du trapèze est efficace, tout comme la qualité audio et l'intégration de l'ensemble. Pour autant, ce vidéoprojecteur ne semble pas véritablement conçu pour le marché français. À l'exception de Netflix, YouTube et Prime Video, il y a très peu d'apps proposées. Si l'on ajoute à cela une calibration perfectible, un retard à l'affichage trop élevé et des traductions approximatives, on se retrouve avec un vidéoprojecteur un peu au-dessus de la moyenne, qui intéressera surtout ceux qui cherchent une forte luminosité à un prix contenu.
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