jeudi 11 janvier 2024

Test - Prince of Persia The Lost Crown - Ubisoft maîtrise son sujet - Xboxygen

La licence Prince of Persia fait vibrer le cœur des joueurs depuis plusieurs décennies et l’intérêt porté au remake annoncé des Sables du Temps confirme cet attachement. Même si Ubisoft n’est pas à l’initiative de la saga, les cinq épisodes majeurs produits après l’acquisition des droits en 2001 ont largement contribué au succès des aventures du Prince de Perse. N’oublions pas non plus que le premier opus d’Assassin’s Creed n’en était, à l’origine de son développement, qu’un spin-off avant de devenir ce que nous connaissons.

The Lost Crown se démarque de ses aînés puisqu’il n’est ici question ni de parkour ni de 3D. À l’instar d’Assassin’s Creed Mirage, Prince of Persia effectue lui aussi un retour aux sources avec un titre en 2D qui n’est pas sans rappeler le tout premier jeu sorti en 1989. Après une preview plutôt prometteuse sur la qualité du travail des équipes montpelliéraines d’Ubisoft, reste à savoir si cette bonne première impression tient sur la longueur.

La Perse a perdu son prince

Le royaume de Perse est en proie aux dangers et nombre de batailles n’auraient pu être remportées sans la protection des sept soldats d’élite nommés les Immortels. Au terme d’un affrontement plus rude qu’à l’accoutumée, Sargon, notre personnage principal, rejoint le palais de la famille royale en compagnie de ses frères et sœurs d’armes. Alors que nous goûtions à peine au repos du guerrier, la reine Thomyris nous fait quérir. Le prince Ghassam a été enlevé et nous sommes les seuls à pouvoir l’extirper des mains de ses ravisseurs.

Cette traque nous mène au mont Qaf et à sa cité antique. Cette terre mystérieuse est le berceau de Simurgh, dieu du temps et de la connaissance ayant disparu il y a trente ans dans des circonstances troublantes. En découvrant, à leur arrivée, les corps putréfiés des kidnappeurs qu’ils talonnaient, les Immortels comprennent que plusieurs strates temporelles s’entremêlent et que l’accomplissement de leur mission sera plus complexe que prévu. Pour faciliter les recherches dans cet immense territoire, chaque guerrier prend une direction différente et notre héros, armé de ses deux lames et d’un arc ramassé en début d’aventure, se retrouve dès lors seul pour mener à bien son exploration.

Une mécanique bien rodée

Bien que le tout premier titre de la licence soit contemporain de Metroid et de Castelvania, il était bien trop tôt pour parler de metroidvania. Trente-cinq ans plus tard, ce qualificatif est une évidence pour l’épisode The Lost Crown. C’est donc sans surprise qu’il en reprend les mécaniques bien huilées, tout d’abord bien entendu par la construction des neuf zones de jeu qui nécessitent d’acquérir de nouvelles compétences avant de pouvoir en atteindre certaines, mais également par les inévitables allers-retours propres au genre.

Même si nous retrouvons classiquement la projection vers l’avant (le dash), ainsi que le double saut, d’autres actions sont plutôt originales, comme la possibilité de laisser une empreinte temporelle pour s’y téléporter une fois un obstacle mobile infranchissable passé au-delà de cette position. Au total, six capacités viennent étoffer notre panel de déplacements, mais pas que. En effet, lors des divers combats, ces nouveaux pouvoirs complètent les mécaniques déjà bien fournies.

Que ce soit pour les joutes récurrentes sur notre chemin ou pour les affrontements avec les boss, il faudra maîtriser nombre de techniques si l’on veut progresser dans la quête principale. Entre les combos simples, complexes, aériens et la possibilité de les enchaîner, Sargon dispose de grandes aptitudes guerrières. À cela s’ajoute l’inclusion de nos facultés de déplacement pendant le combat. Croiser un adversaire muni d’un large bouclier pourra donner lieu par exemple à une téléportation dans son dos une fois que celui-ci a dépassé notre empreinte temporelle. Ce n’est certes pas très fair-play d’attaquer un ennemi par-derrière, mais c’est bougrement efficace.

Les développeurs auraient pu s’arrêter là dans la proposition de gameplay, mais il n’en est rien. Outre les possibilités évoquées, notre personnage peut acquérir des pouvoirs magiques, soit au gré de l’aventure, soit à l’issue d’un affrontement particulier. Ceux-ci sont répartis en trois niveaux en fonction de leur besoin en énergie Athra . Chaque ennemi qui passe de vie à trépas libère, en plus d’une poignée de cristaux, un peu de cette magie qui se cumule dans notre jauge. Une fois la bonne quantité atteinte, nous pouvons avoir recours à nos attaques spéciales. Le titre propose dix actions magiques en tout, mais seulement deux peuvent être équipées à la fois. Il faut donc scrupuleusement les sélectionner en fonction de leur gourmandise et de leur effet.

Puisque lorsqu’on aime on ne compte pas, des amulettes complètent notre paquetage. Chacune offre un avantage en jeu comme l’augmentation des dégâts infligés ou la réduction de ceux subis, mais bien d’autres encore que nous vous laissons découvrir. Là aussi, il convient de faire un choix judicieux, car chaque breloque nécessite un nombre d’emplacements qui, même s’il est possible au cours de l’aventure de l’élargir un peu, reste limité et ne permet pas de se cosplayer en Mr.T.

Cette richesse de gameplay peut paraître difficile à digérer, mais tout est tellement bien amené qu’on intègre petit à petit chaque information et c’est plaisant de devenir progressivement un guerrier presque invincible. Nous avons pris un réel plaisir dans les combats qui ne sont pas de simples obstacles sur un cheminement tout tracé, mais qu’il faut vraiment considérer comme des affrontements demandant la mise en pratique de nos acquis pour ne pas trépasser trop souvent. Et même si certaines phases de plateformes se montrent très exigeantes, la possibilité d’avoir recours à un portail pour franchir automatiquement ceux liés à la quête principale limite grandement le risque de frustration des joueurs les moins aguerris.

S’il fallait encore convaincre les moins habitués du genre, Ubisoft a intégré quatre niveaux de difficulté classiques ainsi qu’un cinquième entièrement personnalisable permettant de peaufiner au mieux les différents curseurs, mais également les assistances de jeu. Ce souhait de rendre très accessible le titre à ce qui voudrait découvrir la licence est un effort qui mérite d’être souligné.

Un vent de light-RPG souffle sur la Perse

Prince of Persia The Lost Crown intègre également quelques mécaniques propres aux RPG. Comme nous l’évoquions plus haut, les ennemis vaincus laissent échapper une poignée de cristaux qui n’est autre que la monnaie principale du jeu. La découverte de coffres, plus ou moins dissimulés, permet aussi de faire gonfler notre bourse. Ces gemmes sont indispensables pour commercer avec les marchands détenant nombre d’amulettes qui pourraient s’avérer fort utiles pour faciliter notre progression.

En plus de ce type d’articles communs, la mage propose des améliorations de potion de vie, la forgeronne peut upgrader nos armes (arc ou épée), mais également les avantages de nos breloques. Enfin pour ne pas se perdre, Fariba nous vend des portions de plan ou des indices sur le prochain objectif de quête. Là encore, le joueur peut paramétrer son expérience, car un mode guidé peut être activé afin d’être pris par la main pour ne pas s’égarer. Il est également possible de photographier un point particulier et, depuis la carte, d’y revenir pour consulter les prises de vue enregistrées. Un ajout bien utile pour se remémorer l’emplacement d’un lieu clé plusieurs heures après notre passage. Chacun peut vivre son aventure comme il le souhaite et ça c’est vraiment plaisant.

Enfin, sur notre route nous croisons régulièrement des arbres singuliers qui permettent de sauvegarder notre progression, mais aussi de modifier notre arsenal de pouvoirs magiques ou nos amulettes. Ces points de passage rechargent également notre jauge de santé, notre besace de potions de vie ainsi que notre carquois. De notre point de vue, leur nombre et leurs emplacements sont idéalement choisis pour que la difficulté reste parfaitement dosée. Des points de téléportations complètent efficacement la proposition pour ne pas lasser les réfractaires aux allers-retours inévitables.

Un savoir-faire maîtrisé malgré tout

Lors de sa toute première présentation, Prince of Persia The Lost Crown a inquiété certains joueurs qui n’adhéraient pas à la bande-son, bien trop contemporaine selon eux pour être immersive. Qu’ils se rassurent, ils ont été entendus, peut-être un peu trop d’ailleurs. En effet, bien que les différents thèmes musicaux soient bien orchestrés et en phase avec l’époque et la géographie du jeu, l’OST manque de peps et nous n’avons pas retrouvé la même énergie que sur les précédents épisodes produits par Ubisoft. À tel point qu’il nous est parfois arrivé d’occulter complètement ce fond sonore.

Hormis cette petite faiblesse toute relative, la direction artistique est une merveille. Ce n’est pas la première fois qu’un opus se pare de cell-shading, mais sa maîtrise offre ici un rendu fort agréable à l’œil. Bien entendu, le niveau graphique ne poussera pas notre console dans ses retranchements, mais aucun bug ne vient gâcher le plaisir et c’est bien ça l’important pour ce type de jeu.

Les environnements sont vraiment variés et, malgré la progression en 2D, le premier plan et l’horizon sont suffisamment travaillés pour donner une véritable profondeur au décor. Le bestiaire compte pas moins de 65 adversaires réellement différents qui ont leurs propres esthétique et capacité. La construction des zones et des biomes est, elle aussi, bien pensée, ce qui est essentiel dans un metroidvania me direz-vous. Bref vous l’avez compris, Ubisoft maîtrise parfaitement son sujet.

On note toutefois que les développeurs auraient pu faire un plus gros effort sur les phases de dialogues et les cinématiques. Il est concevable que l’existence d’une version Nintendo Switch engendre des contraintes techniques, mais n’oublions pas qu’Immortals Fenyx Rising proposait tout de même des scènes de transitions plus travaillées.

En plus des quêtes principales, neuf missions secondaires viennent compléter l’aventure. Cela peut paraître peu, mais cela permet d’offrir des objectifs uniques sans avoir l’impression de faire la même chose avec un autre “emballage”. Les complétistes ne sont pas en reste non plus puisque la chasse aux nombreux collectibles prolonge la durée de vie du titre. Pour une fois, Ubisoft n’est pas tombé dans le remplissage excessif et, malgré leur abondance, leur traque n’est pas rébarbative. Il nous a fallu 12h pour arriver au terme de l’aventure principale et un peu plus de 20h pour découvrir une bonne partie des artefacts et accomplir les quêtes secondaires. Un joueur moins assidu peut facilement atteindre les 30h de durée de vie pour toucher du doigt les 100%.

Prince of Persia The Lost Crown sera disponible le 18 janvier sur Xbox one, Xbox Series X|S, PlayStation 4, PlayStation 5, PC, Nintendo Switch et Luna. Les heureux possesseurs de l’édition deluxe pourront, quant à eux, se lancer dans l’aventure dès le 15 janvier grâce à l’early access. La version de test mise à notre disposition comprend le patch day one qui, en plus de corriger quelques bugs et d’équilibrer les combats, ajoute le mode 4K 120fps à la Xbox Series X. Nous conseillons donc fortement aux amoureux du physique de télécharger ce patch afin de profiter au mieux de leur expérience.

Testé sur Xbox Series X|S. (Optimisé)

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