Les aurores boréales pourront-elles encore illuminer le ciel de traînées lumineuses ? Après un épisode majestueux que l’on a connu le 10 et 11 mai 2024, il est en effet probable d’en apercevoir à nouveau d’ici quelques jours.
La tache solaire responsable des aurores n’a en effet pas disparu. « Elle semble encore active », s’étonne Eric Lagadec, astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur, spécialiste de poussière d’étoiles, sur son compte X (ex-Twitter).
Vers le 3 ou 4 juin
Pour rappel, les aurores boréales se produisent lorsque le Soleil envoie des particules (protons, électrons…) qui entrent en résonance avec le champ magnétique de la Terre. En d’autres termes, le vent solaire rencontre des éléments terrestres. Cette rencontre provoque alors de vives couleurs dans le ciel.
Et, cela tombe bien, certaines zones du Soleil sont encore très actives. « Ces régions actives, que l’on voit grâce à des groupes de taches, ont une stabilité de plusieurs semaines en général », expose Fabrice Mottez, directeur de recherches au CNRS et rédacteur en chef de la revue L’Astronomie, contacté par actu.fr.
Ainsi, « la région active du soleil qui avait entraîné les aurores du 10 et 11 mai a une certaine longévité », abonde le spécialiste.
En considérant que le Soleil tourne sur lui-même entre 24 et 38 jours, et que les régions actives sont entraînées avec la rotation, « cela veut dire qu’à partir du 3 ou 4 juin, elles devraient se retrouver face à la Terre à nouveau. »
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« Ça ne marche pas à chaque fois »
Attention toutefois, « il est possible qu’il n’y ait pas d’événement ces prochains jours ou ces prochains mois », tempère Fabrice Mottez. Prédire leur activité n’est pas possible.
Reste également à savoir si on pourra les admirer en France… « C’est déjà difficile de savoir s’il y en aura », confirme Eric Lagadec, joint par actu.fr. « Il est tout aussi difficile de savoir s’il y en aura dans le pays. »
De toute manière, si c’est le cas ces 3 et 4 juin prochains, « on ne le saura qu’une heure en avance« , indique Fabrice Mottez.
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À surveiller sur internet
Pour surveiller et planifier votre soirée au cas où, vous pouvez consulter le site l’Agence spatiale européenne dans la rubrique « Earth’s Magnetosphere and Radiation Belt ».
Si les données se rapprochent du chiffre 7 dans les ordonnées (« Kp Index ») il y a de grandes chances pour apercevoir des aurores boréales. « Plus l’indice est élevé, plus la perturbation des champs magnétiques est forte », résume Fabrice Mottez. Espérons !
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