Ergonomie et design
Alors que la Galaxy Watch 4 faisait évoluer le design de son aînée la Galaxy Watch Active 2, ce n'est pas le cas de la Galaxy Watch 5 qui se contente de s'agrémenter de bracelets aux nouveaux coloris. Nous ne nous en plaindrons pas spécialement, puisque les traits de la montre de Samsung paraissent toujours dans l'air du temps.
Le boîtier en polymère noir brillant s'associe donc toujours à une fine lunette en aluminium anodisé. Celle-ci se prolonge par des cornes sur lesquelles s'attachent les extrémités d'un bracelet en fluoroélastomère. Très légère, la montre n'affiche ainsi que 49,5 g sur notre balance et se fait oublier au poignet.
On apprécie par ailleurs le système de fixation de son bracelet, un peu déroutant au premier abord, car inversé par rapport à la plupart des montres, mais finalement pratique et assurant un bon maintien.
Pas si fine que cela
La Galaxy Watch 5 joue aussi la carte de la finesse, mais triche un peu sur ce point d'après nos vérifications, car si elle est annoncée à seulement 9,8 mm, force est de constater que son fond de boîtier incurvé a été exclu de la mesure et dépasse tout de même un peu lorsqu'on porte la montre au poignet — à moins de la serrer exagérément fort.
Un bel écran qui aurait pu être plus grand
Si le design ne change pas, nous aurions tout de même apprécié que Samsung fasse un effort sur la taille de l'écran et la réduction des bordures de sa montre. Il faut hélas se contenter de la même diagonale de 1,2" et donc de bordures noires assez larges. Certes, celles-ci se confondent avec le noir très profond de l'écran Amoled, mais d'autres fabricants comme Apple ou même Xiaomi s'attèlent à réduire les bordures de leurs montres pour faire la part belle à l'affichage sans avoir à augmenter la largeur de leurs boîtiers.
On apprécie néanmoins la belle qualité d'affichage de l'écran Amoled de la Galaxy Watch 5. Lumineux, il reste lisible en plein soleil et profite toujours d'un capteur de luminosité pour ne pas avoir à se soucier de changer manuellement cette dernière en fonction des conditions lumineuses. Cet écran est désormais protégé par un verre saphir que Samsung annonce comme 1,6 fois plus résistant aux rayures que le verre de la Galaxy Watch 4.
Un mode d'affichage permanent (always-on) est par ailleurs proposé, pour conserver en continu l'affichage de l'heure notamment. Sa luminosité est toutefois réduite pour préserver la batterie et, forcément, la lisibilité en plein soleil en pâtit.
Grâce à son couple micro et haut-parleur, la Galaxy Watch 5 peut toujours gérer les appels téléphoniques via sa liaison Bluetooth avec le smartphone. Notre interlocuteur nous entend généralement assez distinctement, bien qu'il faille employer des écouteurs Bluetooth et rapprocher la montre de notre bouche dans des environnements bruyants. Le son émis par le haut-parleur en environnement plus calme n'est pas exceptionnel, mais il a le mérite de ne pas trop saturer si on évite de régler le volume au maximum.
Interface
La Galaxy Watch 5 introduit la version 3.5 de Google Wear OS, avec une surcouche Samsung OneUI 4.5. Au programme, des améliorations dans la saisie de messages avec une option de balayage sur le clavier azerty et la possibilité de changer de méthode de saisie à tout moment pour choisir par exemple la dictée vocale ou le dessin de lettres manuscrites. De quoi trouver son bonheur pour répondre rapidement à un message, avec en plus une aide à la complétion comme sur smartphone.
Par ailleurs, la montre gère désormais les smartphones à double SIM et ajoute des options d'accessibilité ainsi que des options de personnalisation des cadrans avec la possibilité de les enregistrer en favoris.
Un système fluide et bien pensé
Des nouveautés discrètes donc, qui viennent parfaire un système déjà très agréable à utiliser et parfaitement fluide avec le hardware choisi par Samsung (même puce Exynos W920 que sur la Galaxy Watch 4 et toujours 1,5 Go de mémoire vive). Comme sous Android, on retrouve le volet de raccourcis descendant du haut de l'écran par simple glissement de doigt vers le bas, tandis que les applications installées sur la montre apparaissent depuis le bas par un mouvement opposé.
Un balayage horizontal vers la droite de l'écran déclenche pour sa part l'affichage des notifications. Vers la gauche, il permet de faire défiler les widgets — appelés "cartes" par Samsung. Héritage des précédentes Galaxy Watch à lunette rotative (Galaxy Watch 4 Classic et versions précédentes), le défilement des widgets peut aussi se faire plus rapidement via une lunette virtuelle, en faisant glisser son doigt sur le bord de l'écran. Le geste s'avère toutefois moins précis et moins naturel qu'avec une vraie lunette physique.
La Galaxy Watch 5 conserve néanmoins deux boutons physiques sur sa tranche droite. Celui du haut sert à revenir à tout moment au cadran principal ou à appeler l'assistant vocal (Bixby par défaut ou Google Assistant) si on le maintient enfoncé. Un double appui sur ce bouton permet de revenir à la dernière application ouverte, mais on peut associer cette action à l'ouverture d'une application de notre choix (pour démarrer une activité, par exemple).
Application
La Galaxy Watch 5 ne fonctionne qu'avec un smartphone Android. La montre doit au préalable être configurée avec l'application Galaxy Wearable qui permet par ailleurs de télécharger de nouveaux cadrans et de réorganiser les widgets/cartes, raccourcis et applications.
À votre santé
Pour visualiser les données d'activités et de santé, une seconde application est toutefois nécessaire. Nommée Samsung Health, elle se compose de plusieurs onglets, comme bon nombre d'applications concurrentes. La page d'accueil affiche plusieurs tuiles de données que l'on peut réorganiser comme bon nous semble. Par défaut, on visualise l'activité quotidienne (nombre de pas, durée d'activité et calories dépensées), la durée du sommeil ainsi que les dernières données de santé obtenues via la montre (fréquence cardiaque, niveau de stress, taux d'oxygène dans le sang...).
On peut aussi lancer une activité sportive depuis l'application et visualiser l'historique des activités pour ensuite accéder à leurs données détaillées. Samsung Health propose également d'indiquer les aliments et boissons que l'on a consommés, afin de nous aider à maintenir un niveau calorique raisonnable.
Le deuxième onglet de l'application, nommé "Partage", regroupe les fonctions communautaires. On peut notamment participer à des défis avec nos amis, qui consistent à effectuer un certain nombre de pas ; un peu sommaire à notre goût. Nous aurions préféré y voir plus de défis sportifs et un aspect social plus prononcé, avec pourquoi pas des interactions avec des réseaux sociaux populaires.
Des programmes d'entraînement variés, mais pas de vrai coach sportif
Pour s'entraîner, le troisième onglet "Fitness" propose des activités variées pour gagner en souplesse, en endurance, en musculature ou perdre du poids, par exemple. On obtient pour chaque entraînement un programme généralement étalé sur plusieurs semaines. Pratique pour se laisser guider, bien qu'il manque selon nous un vrai coach qui fasse le lien entre activité physique et paramètres de santé. De manière générale, cela manque de lien entre les différentes données, l'application ne prenant pas en compte la qualité de notre sommeil ou le niveau d'intensité des activités pour déterminer notre état de forme et ainsi proposer un programme adapté. Les montres de sport vont en général plus loin à ce niveau, notamment chez Polar et Garmin.
ECG et pression artérielle réservés aux smartphones Samsung Galaxy
Comme si nous n'avions pas assez de deux applications, Samsung en propose une 3e dans son Galaxy Store : Samsung Health Monitor. Uniquement compatible avec les smartphones Samsung Galaxy, elle est dédiée à la réalisation d'électrocardiogrammes et de mesures de pression artérielle. Nous aurions préféré qu'elle soit intégrée à Samsung Health et ouverte à tous les smartphones Android, ce bridage logiciel façon Apple n'ayant pas vraiment de sens au milieu d'un écosystème Android ouvert. Cela fait perdre de l'intérêt à la Galaxy Watch 5 qui ne délivre ses pleines capacités qu'en association avec un smartphone de la marque.
Usages et précision
Un capteur de température qui fait acte de présence
En plus de ses capteurs habituels (accéléromètre, baromètre, gyroscope, boussole) et d'un ensemble de capteurs BioActive dédiés aux mesures de fréquence cardiaque, SpO2, ECG et impédance bioélectrique, la Galaxy Watch 5 s'équipe d'un capteur infrarouge de température cutanée. Un ajout qui ne sert pour le moment qu'à briller sur la fiche technique, car Samsung ne l'exploite pas encore, laissant aux développeurs le soin d'y trouver une utilité. Son emploi nous semble pour le moins incertain, puisque la température cutanée est connue pour son irrégularité, en particulier au niveau du poignet, changeant vite selon les conditions extérieures, le port de vêtements à manches longues ou non... Samsung ne fournit d'ailleurs même pas les données brutes de ce capteur dans son application ni même de widget sur sa montre.
Des mesures pour la prévention et le suivi de santé
Dans le volet santé, la possibilité de réaliser des électrocardiogrammes peut rassurer les utilisateurs sujets à des faiblesses cardiaques ou redoutant leur apparition en raison d'antécédents familiaux, par exemple. Une mesure qui ne remplace pas une consultation médicale cependant, rappelons-le, mais elle peut servir de premier signal d'alerte. Il en va de même pour la mesure de pression artérielle, la montre devant toutefois être calibrée au moins une fois par mois avec un tensiomètre médical. Faute d'équipement adapté, nous ne pouvons évaluer la précision des données obtenues pour le moment.
Plus intéressant au quotidien, la mesure de l'impédance fournit une estimation des masses osseuses, graisseuses, musculaires et hydriques. Pratique pour assurer un suivi de notre composition corporelle et vérifier au passage si nos activités sportives portent leurs fruits.
Une mesure de fréquence cardiaque plus précise, mais pas toujours
Talon d'Achille de la Galaxy Watch 4, la mesure de fréquence cardiaque a visiblement fait l'objet d'améliorations. La Galaxy Watch 5 suit bien mieux les variations rapides de fréquence lors d'exercices à rythme irrégulier comme la course fractionnée, ce que l'on peut observer sur les courbes ci-dessous.
Elle atteint toutefois ses limites lorsque le poignet est soumis à des mouvements ou à des vibrations prononcés, lors d'une activité de cyclisme en extérieur, par exemple (image ci-dessous).
Un suivi GPS de bon niveau
Du côté de la géolocalisation, la puce GPS offre une bonne précision. On observe quelques virages coupés, mais la montre suit globalement bien les tracés réels. Elle rencontre plus de difficultés lorsque des arbres ou bâtiments bloquent le signal, faute de double bande de fréquence, mais s'en sort avec les honneurs malgré tout.
Un suivi du sommeil perfectible
Mis en avant par Samsung, le suivi du sommeil de la Galaxy Watch 5 est en demi-teinte. La montre détecte globalement bien les phases de réveil, même courtes (lorsqu'on bouge simplement pour se tourner, par exemple), ainsi que les phases de sommeil profond qui, malgré une correspondance perfectible par rapport à celles relevées par notre bandeau de référence Dreem 2, se retrouvent durant des périodes appropriées. Le calcul de la durée du sommeil est ainsi pertinent.
La distinction entre le sommeil léger et le sommeil paradoxal pose plus de problèmes à la Galaxy Watch 5, sans pour autant que les résultats soient catastrophiques. On évitera simplement de trop s'y fier.
Autonomie
Principal point faible des montres sous Wear OS, au même titre que celles sous watchOS (Apple Watch), l'autonomie demeure un problème avec la Galaxy Watch 5. En particulier pour cette version 40 mm qui doit se contenter d'une modeste batterie de 284 mAh. C'est toujours mieux que les 247 mAh de la Galaxy Watch 4, mais Samsung ne se mouille pas trop et continue d'annoncer jusqu'à 40 h d'autonomie sur la fiche technique de sa nouvelle montre, soit la même durée que celle de son aînée.
Sans grande surprise, nos essais témoignent d'une autonomie qui peine toujours à atteindre les deux jours. Dans les faits, la Galaxy Watch 5 peine même à atteindre les 36 h de fonctionnement si l'on s'adonne à des activités physiques exploitant le GPS et que l'on commence à multiplier les envois de messages et la prise d'appels téléphoniques. Quoi qu'il en soit, on n'échappe pas à une recharge quotidienne pour garder une certaine tranquillité d'esprit et profiter du suivi du sommeil qu'offre la montre.
Une charge rapide permet néanmoins de regagner 45 % de batterie en 30 minutes, de manière à finir la journée ou entamer une bonne nuit. Dommage que la montre ne puisse pas se charger par induction autrement qu'avec le chargeur propriétaire magnétique fourni ; cela aurait permis de la charger plus facilement en cours de journée (avec une charge inversée, un chargeur à induction de voiture ou un chargeur Qi universel, par exemple). Comptez 1 h 14 min pour une charge complète.
Points forts
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Bel écran Amoled.
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Légère et agréable à porter.
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Système Google Wear OS 3.5 intuitif et complet.
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Bonne précision GPS et cardio.
Points faibles
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Faible autonomie.
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Smartphone Samsung Galaxy obligatoire pour certaines fonctions de santé.
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Compatible Android uniquement.
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Format de bracelet propriétaire.
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Capteur de température anecdotique.
Conclusion
Comment fonctionne la notation ?
Derrière un design inchangé par rapport à la version précédente, la Galaxy Watch 5 de Samsung offre des améliorations bienvenues, en premier lieu desquelles une meilleure précision dans la mesure de fréquence cardiaque. On reste en revanche sur notre faim en ce qui concerne l'autonomie, en particulier sur cette version 40 mm qui n'embarque qu'une petite batterie et tient tout juste plus d'une journée, nous faisant plutôt conseiller la version 44 mm, voire la Galaxy Watch 5 Pro, aux plus grosses batteries si votre poignet est suffisamment large. La Galaxy Watch 5 n'en demeure pas moins séduisante, grâce notamment à Google Wear OS, qui certes la pénalise sur le front de l'autonomie, mais lui offre une interface agréable, des fonctions complètes et un écosystème logiciel qui s'étoffe de jour en jour.
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